COLLECTION : CARNET DE VOYAGE
 

« C’est l’histoire d’un enfant de 8 ans. Allongé dans la chambre d’enfant de son père, il est comme 

hypnotisé par le globe terrestre lumineux qui fait office de lampe de chevet. Ces continents aux couleurs si particulières, ces océans aux dégradés de bleu, il s’y plonge et... il part en voyage !

 

CE GLOBE C’EST SA MADELEINE DE PROUST.

 

30 ans plus tard, il a voulu retrouver ses aventures d’enfants et à travers sa nouvelle série de dessins, il replonge dans ses sensations passées. »

 

 

J’ai 8 ans, je suis chez mes grands-parents.

J’aime être là et dormir dans la chambre d’enfant de mon père. Ce que je préfère, c’est la lampe de 

chevet, ou plus exactement le globe terrestre qui en fait office. Ce globe des années 60, de marque Duplex Colombus, je le connais par cœur et, allongé sur le lit, je passe des heures à le regarder. Chaque pays a sa couleur particulière. Ces tâches de couleurs, roses, vertes, mauves, un peu pastel, se rassemblent en continents aux côtes découpées. Les noms des océans, des pays, des capitales et de nombreuses villes sont indiquées. Je dois parfois m’approcher de très près pour arriver à les déchiffrer, les noms inscrits m’entraînent de l’Amérique à l’Asie, en passant par l’Océanie. Les surfaces des mers et océans sont impressionnantes; je noie mon regard dans l’immensité du Pacifique avec ses dégradés de bleus et ses lignes de courants marins.

 

Je rêve.

 

Je suis transporté dans des pays mystérieux, j’y vis de folles aventures, je conçois des bâtiments exceptionnels, je découvre la beauté du monde sans bouger de mon lit. Ces voyages imaginaires font partie intégrante de mon enfance et appartiennent même aux meilleurs souvenirs de cette période.

Puis, j’ai grandi, le globe a disparu et je l’ai oublié. J’ai gardé cette attirance pour les voyages, les aventuriers et les horizons lointains. Je me suis entouré de cartes, de mappemondes et de récits 

d’expéditions.

 

Récemment, ma nouvelle série de créations, intitulée « Carnet de voyage » a débuté. 

J’ai tracé des palais orientaux et des maisons grecques, des palmiers martiniquais et des 

falaises corses. Pour cela, j’ai utilisé une palette de teintes particulières : des jaunes pâles, des roses poudrés, des beiges... qui ont réveillé un ressenti, une sensation lointaine.

M’est remonté à l’esprit le nuancier si particulier du globe terrestre de ma chambre. Une vague 

d’émotions m’a saisi ainsi que la forte nostalgie de cet objet perdu.

A travers ces dessins de voyages, je retrouve et je revis mes sensations d’enfance. De nouveau, des mondes extraordinaires s’ouvrent à moi.