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Havrais né en 1988, Alexandre Delaunay débute dès les années 2000 avec ses masques et ses bombes aérosols, issu du monde du graffiti et imprégné de l’univers de la publicité et du graphisme qu’il a étudié. Ses oeuvres sont colorées, aux symboles simples et aux contours marqués, avec des images stylisées qui parlent à l’inconscient et à l’imagination de chacun.

Sa ville natale Le Havre, influence Mascarade au travers de l’architecture unique d’Auguste Perret, et de sa lumière si particulière et tant appréciée des impressionnistes.

Mascarade s’est depuis ouvert à de nouveaux horizons : fresques murales, peintures, voiles de bateaux, céramiques… Ses oeuvres multiples s’exposent désormais à Paris, Marrakech, Dubaï...

Comme de nombreux jeunes de la porte océane, la liberté et l’adrénaline générée par les opérations entre copains dans des lieux désaffectés deviennent presque addictifs et Mascarade consacre tout son temps au graffiti, préférant ces moments en extérieur aux salles de classe. Fasciné par les masques et la symbolique qui y est associée, l’artiste y puise son pseudonyme ainsi que son personnage phare « Super Mascarade », symbole de liberté qui s’exprime en opposition à l’ordre établi.

L’artiste vend ses premières oeuvres dès l’âge de 16 ans puis enchaîne des petits boulots avant de rejoindre l’école des beaux-arts du Havre. Se spécialisant dans le graphisme et la publicité, il retient de cette formation l’importance du message percutant, compréhensible rapidement par tous. De là, viendra son choix de couleurs réduit : d’abord uniquement les trois couleurs primaires, puis plus tard des tableaux 

monochromes ou avec seulement quelques teintes franches, ainsi que son goût pour les images simples et symboliques. Après un temps en agence de communication, Mascarade se consacre totalement à la création, peignant et vendant ses toiles dans un petit atelier, réserve d’un magasin familial.

En 2012, en marge de la biennale d’art contemporain qui se déroule au Havre, il réalise un coup d’éclat en collant un Super Mascarade de 12 mètres de long sur les parois du Volcan d’Oscar Niemeyer, scène artistique nationale du Havre.

2014 voit s’ouvrir son premier espace d’atelier-exposition : Le Mascarade Shop.

En ce lieu, il peint des centaines d’oeuvres reprenant les éléments architecturaux majeurs de sa ville en vue d’une grande exposition. S’ensuivra un fort engouement des Havrais qui trouvent dans ces toiles colorées la preuve du renouveau de leur ville et de son changement d’image dans l’opinion générale. Le thème du Havre est récurrent dans son travail mais l’artiste aime aussi aborder des sujets plus universels. Une exposition majeure en 2019, composée d’une cinquantaine de grands formats à l’Hôtel de Ville du Havre, vient consacrer l’adhésion du public à son style.

Tout en gardant des attaches fortes avec sa ville natale et la mer, Mascarade s’ouvre désormais à de nouveaux horizons et va puiser dans de nouvelles rencontres ou expériences l’inspiration pour des créations toujours plus variées. 

Exposé désormais à Dubaï, Paris ou encore sur l’île de la Réunion ... Mascarade alterne entre son atelier et l’extérieur. Aimant retrouver les grands espaces et la sensation de liberté de son adolescence, il peint régulièrement de grandes fresques murales ou des oeuvres de grandes tailles comme « Hommage à Raoul Dufy » de 7 m sur 8 à l’entrée de la ville de Sainte-Adresse ou une voile pour la Transat Jacques Vabre.

En 2022, l’artiste ouvre La Mascarade Gallery pour y accueillir le public et être accessible à tous. 

Mascarade n’hésite pas à décliner ses créations sur des objets de la vie quotidienne : mug, tote-bag, t-shirt et imprime aussi chaque mois, 100 reproductions d’une de ses oeuvres afin de satisfaire le plus grand nombre. Mascarade se nourrit de toutes ces rencontres que ce soit à la galerie ou ailleurs. Toujours en effervescence, l’artiste se renouvelle sans cesse et ses oeuvres traduisent l’énergie du moment. Les oeuvres de Mascarade se caractérisent par des images simples, composées de nombreux symboles avec des contours marqués, souvent noirs, et des couleurs franches, en nombre restreint, comme autant de pensées.

«Je pense l’oeuvre comme si je l’écrivais, les dessins arrivent avec l’automatisme que l’on a pour les lettres qui forment nos mots. Je crée tous les jours, j’ingère ces symboles qui finissent par former un lexique, un alphabet dans lequel je vais piocher au gré de l’instant et que je complète. L’inconscient a une place importante dans mon acte créatif et je suis moi-même surpris à la fin de découvrir certains dessins cachés ou transformés.»

 

Au-delà de l’intention de l’oeuvre, chaque collectionneur peut à son tour raconter, imaginer une histoire.

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